Depuis le 28 juin 2024, la canicule a rejoint la liste des phénomènes météorologiques couverts par le régime chômage intempéries. Une véritable avancée pour les salariés du BTP, alors que les fortes chaleurs sont de plus en plus fréquentes.
Le contexte des températures estivales en hausse
Face à l’augmentation des températures estivales et l’accentuation des canicules, les salariés du BTP sont souvent en première ligne pour faire face à ces fortes chaleurs. Que ce soit lors de travail en atelier ou de chantier en extérieur, ils sont particulièrement exposés à la hausse des températures. Or, jusqu’à présent, la canicule n’était pas intégrée au régime de chômage intempéries, qui permet d’indemniser les salariés en cas d’arrêt de travail lié aux conditions météorologiques. Ce dernier ne recouvrait que le gel, les inondations, la pluie, le verglas ou encore le vent.
Un décret pour élargir le dispositif
Un décret publié au Journal Officiel le 28 juin 2024 est venu redresser le tir. Il a en effet élargi le dispositif « afin de permettre une prise en charge de l’interruption de l’activité en raison de la canicule ». Désormais, les salariés du BTP pourront bénéficier d’une indemnisation en cas d’arrêt de travail lié à la canicule.
Les conditions d’application du chômage intempéries
Pour que le chômage intempéries puisse être utilisé, certaines conditions doivent être remplies. Tout d’abord, il est nécessaire que les conditions atmosphériques rendent l’exécution du travail dangereuse ou impossible. Ensuite, l’employeur doit notifier l’arrêt de travail à la caisse de congés payés compétente dans un délai de 5 jours ouvrables. Enfin, l’indemnisation est calculée sur la base du salaire qui aurait été perçu si le salarié avait travaillé.
La reconnaissance des risques liés à la canicule
Ce décret constitue une avancée majeure pour la prise en compte des risques liés à la canicule dans le secteur du BTP. Les professionnels sont désormais mieux protégés face aux conséquences néfastes des vagues de chaleur sur leur santé et leur travail. De plus, cela permettra aux entreprises de se dédouaner juridiquement en cas de retard sur un chantier dû à une interruption pour cause de canicule.
Conclusion
L’intégration de la canicule au régime chômage intempéries marque une étape importante pour les salariés du BTP et le secteur dans son ensemble. Face aux défis posés par les changements climatiques et les vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, cette mesure contribue à améliorer la protection des travailleurs et la prise en compte des risques liés aux conditions météorologiques extrêmes.