Détenir sa résidence principale via une SCI : quelles décotes pour l’IFI ?

Lorsque vient le temps de déclarer son Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), la question épineuse de l’évaluation de sa résidence principale est souvent source d’incertitude, surtout si celle-ci est détenue à travers une structure juridique telle que la Société Civile Immobilière (SCI). La jurisprudence récente ouvre néanmoins la voie à des décotes potentielles.

Le cadre légal de l’abattement pour résidence principale

Traditionnellement, les contribuables bénéficient d’un abattement de 30% sur la valeur vénale de leur résidence principale pour le calcul de l’IFI. Cependant, en cas de détention indirecte par le biais d’une SCI, cette règle a été remise en cause. Une décision du Conseil constitutionnel a clarifié en 2020 que cet abattement était exclusivement réservé aux détenteurs directs d’un bien immobilier.

Récentes évolutions jurisprudentielles et opportunités de décote

Ce n’est que récemment qu’une porte s’est entrouverte grâce à un arrêt remarqué de la Cour d’appel de Montpellier. Dans une affaire où étaient impliqués une SCI démembrée et ses occupants usufruitiers, la Cour a admis l’application d’autres formes de décote non liées directement à l’occupation du bien. Elle a ainsi concédé une première réduction de 10% au titre de l’occupation effective du bien, puis y a adjoint une seconde équivalente due aux spécificités des statuts de la SCI, notamment la clause d’agrément compliquant toute cession.

L’impact pratique des décotes cumulatives

Bien que plus faibles individuellement que l’abattement traditionnel pour résidence principale, ces décotes peuvent se cumuler et représenter ainsi une diminution substantielle du patrimoine taxable à l’IFI. Il est essentiel pour les propriétaires concernés d’examiner scrupuleusement les statuts régissant leur SCI et les implications fiscales qui en découlent lorsqu’ils occupent le bien en tant que résidence principale.

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Conseils pour anticiper et défendre sa position face au fisc

Pour éviter tout redressement inattendu et optimiser sa situation fiscale, il convient d’évaluer précisément son patrimoine immobilier taxable. En cas de contestation par le fisc, il est conseillé de s’appuyer sur des estimations objectives et sur le soutien juridique compétent afin de défendre efficacement la valorisation adoptée. De plus, il peut être judicieux d’envisager des stratégies fiscales adéquates pour alléger son patrimoine imposable à l’IFI.