DPE : Uniquement 1 logement sur 10 présenterait un bon confort d’été

PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE. D’après une étude menée par le cabinet Pouget Consultants pour le syndicat professionnel Ignes, près de 90% des logements afficheraient un confort d’été « moyen » ou « insuffisant ». Avec la nouvelle version du DPE en vigueur depuis juillet 2021, le confort d’été est également évalué selon cinq critères principaux : isolation de la toiture, volets extérieurs ou brise-soleil sur les fenêtres, inertie du logement, caractère traversant et présence de brasseurs d’air.

Une étude commandée par le syndicat Ignes

Le syndicat Ignes, qui rassemble des industriels proposant des solutions électriques et numériques pour le secteur du bâtiment, a sollicité le cabinet Pouget Consultants afin d’analyser l’indicateur et ses composantes à partir de la base DPE de l’Ademe. L’étude rendue publique le 22 août 2024 révèle que seulement un peu plus d’un logement sur dix serait suffisamment adapté aux fortes chaleurs.

Les principales causes identifiées

La principale cause avancée par l’étude serait la faible prise en compte des critères liés au confort d’été lors de la construction ou de la rénovation des logements. En effet, les efforts déployés pour améliorer l’isolation thermique et la performance énergétique des bâtiments ont principalement porté sur le confort hivernal, laissant le confort d’été en retrait.

Des solutions pour améliorer le confort d’été

Pour remédier à cette situation, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Tout d’abord, il est essentiel de renforcer l’isolation des toitures et des murs, afin de limiter les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur du logement. L’installation de volets extérieurs ou de brise-soleil sur les fenêtres permet également de réduire les apports solaires et de maintenir une température intérieure agréable.

D’autre part, la mise en place d’une ventilation efficace et bien adaptée aux besoins du logement est primordiale pour garantir un bon renouvellement de l’air intérieur et éviter la surchauffe en période estivale. Enfin, l’aménagement d’espaces verts autour du logement peut contribuer à rafraîchir l’environnement immédiat et à atténuer les effets des îlots de chaleur urbains.

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Un enjeu majeur face au changement climatique

Améliorer le confort d’été des logements est un enjeu crucial dans un contexte de changement climatique et d’évolution des modes de vie. Face à la hausse des températures et à la multiplication des épisodes caniculaires, il est devenu indispensable de repenser la conception et la rénovation des bâtiments pour garantir un cadre de vie agréable et sain à leurs occupants. Les professionnels du secteur du bâtiment ont ainsi un rôle clé à jouer pour accompagner cette transition et proposer des solutions adaptées aux besoins actuels et futurs.

En somme, l’étude menée par Pouget Consultants pour le syndicat Ignes met en lumière l’importance d’accorder une attention accrue au confort d’été dans la conception et la rénovation des logements. Au-delà des efforts déjà consentis en matière d’isolation thermique et de performance énergétique, il est nécessaire d’intégrer davantage les critères liés au bien-être estival afin de répondre aux défis posés par le changement climatique.