L’investissement dans les places de stationnement reste une option intéressante pour diversifier son patrimoine immobilier, malgré les politiques de réduction de la voiture en ville. Avec des rendements moyens entre 5% et 6%, ce placement peut s’avérer lucratif, à condition de sélectionner judicieusement l’emplacement et le type de parking. Décryptage des critères à prendre en compte pour réussir son investissement.
L’emplacement, facteur clé de la rentabilité
Comme pour tout investissement immobilier, la localisation est primordiale. Les prix d’achat et les loyers varient considérablement selon les villes et les quartiers. Dans les 10 plus grandes villes françaises, le prix moyen d’un parking oscille entre 19 000 euros à Toulouse et 34 000 euros à Paris. Les loyers mensuels suivent la même tendance, allant de 55 euros à Nantes à 139 euros dans la capitale.
Il est crucial de cibler les zones à fort potentiel locatif : centres-villes anciens où l’offre est rare, quartiers d’affaires, ou encore parkings relais en périphérie des grandes agglomérations ayant mis en place des restrictions de circulation. À titre d’exemple, avec l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 à Paris et Lyon dès 2024, les parkings situés aux portes de ces villes, à proximité des transports en commun, pourraient devenir très attractifs.
La typologie du parking, un critère déterminant
Au-delà de l’emplacement, les caractéristiques du parking influencent sa valeur locative. Les places souterraines, sécurisées par vidéosurveillance ou gardiennage, sont particulièrement prisées. De même, un box fermé sera plus apprécié qu’une place ouverte. La facilité d’accès et de manœuvre est également un atout non négligeable.
Pour optimiser la rentabilité, certains propriétaires choisissent d’adapter leur bien. Il est possible, par exemple, de diviser une grande place en plusieurs emplacements pour motos, de la transformer en espace de stockage (sous réserve d’accord de la copropriété), ou encore d’installer une borne de recharge pour véhicules électriques.
Aspects financiers et fiscaux à considérer
Le financement d’un parking peut se faire par apport personnel ou par emprunt. Si le crédit à la consommation est une option, avec des taux avoisinant les 7% sur 7 ans pour 20 000 euros, le crédit immobilier reste plus avantageux, avec des taux autour de 2,8% sur la même durée.
Côté fiscalité, il faut prendre en compte les frais de notaire, qui peuvent représenter jusqu’à 20% du prix d’achat pour les parkings les moins chers. La taxe foncière, bien que modérée du fait de la faible surface, s’ajoute aux charges. Enfin, les revenus locatifs sont soumis à l’impôt sur le revenu.
Avantages et points de vigilance
L’investissement dans un parking présente plusieurs atouts : une mise de départ relativement faible, peu d’entretien nécessaire, et une grande souplesse dans la gestion locative. Le bail civil applicable n’impose ni contrainte de durée, ni plafonnement des loyers.
Cependant, il convient de rester vigilant face aux promesses de rendements exceptionnels, souvent synonymes de risques élevés de vacance locative. Une étude approfondie du marché local et des besoins en stationnement est indispensable avant de se lancer.
En définitive, l’investissement dans une place de parking peut s’avérer judicieux et rentable, à condition de bien choisir son emplacement, d’analyser finement le marché local, et de prendre en compte l’ensemble des coûts associés. Dans un contexte urbain en pleine mutation, ce type de placement pourrait même gagner en attractivité dans les années à venir.