Face à la crise actuelle du logement, le secteur du bâtiment attend des actions concrètes et un soutien unanime de la part des députés. Récemment, les partis politiques ont exprimé leur préoccupation concernant cette crise ainsi que les enjeux de la construction neuve et de la rénovation énergétique. Toutefois, les professionnels du bâtiment restent vigilants face aux promesses qui leur ont été faites par le passé, comme l’explique Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB).
La nécessité d’un plan logement soutenu par tous les partis politiques
Le secteur du bâtiment souhaite voir un consensus politique autour d’un plan logement ambitieux. Selon Olivier Salleron, le logement est un sujet sur lequel tous les partis devraient pouvoir s’accorder pour trouver des solutions efficaces face à la situation préoccupante actuelle.
Malgré la baisse continue des taux d’intérêt depuis le début de l’année, le secteur peine à sortir de la crise profonde dans laquelle il est plongé depuis plusieurs mois. Les chiffres témoignent de cette situation difficile : en glissement annuel sur sept mois, les mises en chantier ont encore baissé de 13,4% à la fin du mois de juillet.
Un léger regain d’optimisme dans le domaine du collectif
Malgré l’absence de nouvelles mesures politiques, une certaine amélioration a été observée dans le secteur du logement collectif. En effet, les achats groupés effectués par Action Logement et CDC Habitat ont contribué à stimuler ce segment de marché.
Pour l’année 2024, environ 260 000 logements devraient être construits, un chiffre qui n’avait pas été atteint depuis la fin des années 1950. Néanmoins, les permis de construire continuent de reculer avec une baisse de 9,9% sur la même période.
Des perspectives incertaines pour la promotion immobilière et le bâtiment
Olivier Salleron estime qu’il est encore trop tôt pour parler d’un rebond du secteur. Si la situation semble s’améliorer pour les ventes de maisons individuelles, cela n’est pas encore le cas pour la promotion immobilière. De plus, il faudra du temps avant que ces améliorations ne se traduisent en activité pour le secteur du bâtiment.
Les élections municipales de 2026 sont également source d’inquiétude pour les professionnels du secteur, qui craignent que les projets immobiliers soient mis en suspens jusqu’à l’issue des scrutins.
Conclusion
Le secteur du bâtiment attend donc des députés un engagement fort et unanime en faveur d’un plan logement ambitieux. La relance durable du marché passe par le soutien de l’ensemble des partis politiques et la mise en place de mesures concrètes pour répondre aux défis actuels en matière de construction neuve et de rénovation énergétique.