Le secteur de l’immobilier neuf en France traverse une période difficile, avec des réservations en baisse et des prix toujours élevés. Les chiffres du troisième trimestre 2024 sont préoccupants, et la situation pourrait empirer en 2025 si les pouvoirs publics n’adoptent pas rapidement des mesures d’urgence dans le cadre du projet de loi de finances.
Des ventes de logements neufs en légère diminution au troisième trimestre 2024
Les ventes de logements neufs ont baissé de 2,5% au troisième trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023, soit 19.165 ventes contre 19.663 l’année précédente, selon les dernières données publiées par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) le 14 novembre 2024. Ce volume reste très bas et témoigne d’une conjoncture morose pour les promoteurs.
Détails des chiffres : hausse des réservations nettes et baisse des ventes en bloc
Dans le détail, les réservations nettes ont augmenté de 4,3% au troisième trimestre (12.114 ventes), tandis que les ventes en bloc aux institutionnels (rachats par Action Logement et CDC Habitat) ont baissé de 12,9% (6.051 ventes).
Des mesures d’urgence pour éviter une année 2025 catastrophique
Pour éviter que la situation ne s’aggrave en 2025, des mesures de « médecine d’urgence » doivent être mises en place dans le projet de loi de finances. Pascal Boulanger, président de la FPI, met en garde : « Si nos dirigeants ne réagissent pas, 2025 sera sanglant ». Les pouvoirs publics doivent donc prendre en compte les difficultés du secteur immobilier neuf et mettre en œuvre des actions concrètes pour soutenir les promoteurs et relancer la construction.
Quelles solutions pour redynamiser l’immobilier neuf ?
Plusieurs pistes peuvent être envisagées pour redonner un nouvel élan au secteur immobilier neuf en France. Parmi celles-ci, on peut citer :
- Une révision des dispositifs fiscaux incitatifs à l’investissement locatif, tels que le dispositif Pinel, afin de mieux répondre aux besoins du marché et encourager les particuliers à investir dans l’immobilier neuf ;
- Un soutien accru aux primo-accédants pour faciliter l’accès au logement neuf, notamment par le biais de prêts aidés ou d’aides à la constitution d’un apport personnel ;
- Une simplification des procédures administratives liées à la construction et à l’obtention des permis de construire, afin de réduire les délais et les coûts pour les promoteurs ;
- Une meilleure collaboration entre les acteurs publics et privés pour favoriser la construction de logements neufs, notamment par le biais de partenariats public-privé ou de projets d’aménagement urbain concertés.
En mettant en place ces mesures, les pouvoirs publics pourraient contribuer à redresser la situation du secteur immobilier neuf en France et éviter une année 2025 encore plus difficile pour les promoteurs.