Plus de deux mois après les élections législatives anticipées, la France a (enfin) un nouveau gouvernement. Sous la direction de l’ancien commissaire européen Michel Barnier, la nouvelle équipe, composée d’une quarantaine de membres, va devoir faire face à de nombreux dossiers importants et urgents. L’un des plus cruciaux est sans aucun doute celui de la relance économique.
Des défis économiques à relever
Face à une conjoncture économique morose et une situation budgétaire catastrophique, il sera nécessaire pour le gouvernement de prendre des décisions rapides et efficaces. Les organisations patronales appellent d’ailleurs l’exécutif à se mettre au travail le plus vite possible.
Marc Sanchez, secrétaire général du SDI (Syndicat des indépendants), estime que « le travail, et plus précisément une réforme de sa durée hebdomadaire », permettra de concilier hausse du pouvoir d’achat des salariés et compétitivité des entreprises tout en augmentant les recettes sociales et fiscales.
Les attentes des acteurs économiques
L’Union des entreprises de proximité (U2P) souhaite que les postures politiques soient mises de côté pour se concentrer pleinement sur les réformes nécessaires. Parmi elles, la maîtrise des dépenses publiques, la réduction des déficits, le pouvoir d’achat et la sécurité des Français, la simplification de la vie des entreprises ou encore la rénovation thermique des logements sont autant de sujets à traiter rapidement.
Les acteurs économiques attendent avec impatience les projets de lois de Finances et de financement de la Sécurité sociale, espérant qu’ils apporteront suffisamment de visibilité pour leur permettre de débloquer leurs projets d’embauches et d’investissements.
Stabilité et visibilité pour les artisans
De son côté, le réseau des Chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) estime que la relance passera par des politiques publiques stables, la mise en place du test TPE et le soutien à l’apprentissage. Joël Fourny, président du réseau consulaire, juge que les artisans ont besoin « de stabilité et de visibilité pour investir, former, recruter, créer ou se développer ».
Priorités pour les petites et moyennes entreprises
Enfin, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) souhaite du succès au nouveau gouvernement tout en préconisant une diminution rapide des dépenses publiques. L’organisation met également en garde contre les conséquences néfastes d’une augmentation des impôts sur les entreprises et les ménages.
La CPME demande que le logement et les simplifications administratives soient placés en haut de la liste des priorités et que des réformes structurelles soient engagées pour améliorer la productivité et redonner à la valeur travail la place qui devrait être la sienne.