La transition écologique, un enjeu majeur pour notre société, encourage la modernisation des systèmes de chauffage. Mais qu’advient-il de la garantie décennale pour ceux qui optent pour des énergies plus propres ?
Une jurisprudence en mutation
Dans un contexte d’incitation à l’adoption de solutions de chauffage plus durables, un changement notable survient dans le paysage juridique français. Depuis mars 2024, la protection offerte par les assurances s’amenuise pour ceux qui choisissent d’installer des pompes à chaleur ou des inserts. À l’origine de cette évolution, un revirement inattendu de jurisprudence par la Cour de cassation.
Un cas concret révélateur
L’affaire est symptomatique : une société installe un insert chez un particulier et suite à un sinistre, l’assureur refuse d’invoquer la garantie décennale. La distinction est faite entre un « élément d’équipement sur l’existant » et un « ouvrage », ce dernier bénéficiant seul de la garantie selon la loi Spinetta.
Les conséquences pour les professionnels et les assurés
Cette nouvelle interprétation suscite des interrogations. Les artisans expriment leurs craintes face au coût potentiellement exorbitant d’une assurance décennale plus exhaustive et questionnent la proportionnalité de leur responsabilité en cas de sinistre majeur.
Une jurisprudence contestée
Faisant face à cet imbroglio judiciaire, certains saisissent la justice. Bien que les tribunaux inférieurs aient tranché en faveur des assurés, le débat atteint finalement la Cour suprême qui prend une direction opposée à ses précédentes décisions.