Après une période de turbulences et d’incertitudes, le secteur immobilier français respire à nouveau grâce à la diminution significative des taux de crédit constatée en ce début d’année. Un phénomène qui redonne espoir aux acheteurs et dynamise le marché.
Une baisse des taux qui revitalise le marché
Les données récentes de l’Observatoire CSA Crédit Logement traduisent une tendance incontestable : les taux d’intérêt des prêts immobiliers ont amorcé une descente rapide, s’établissant à 3,90% au mois de mars. Cette décrue s’est opérée progressivement, avec un taux moyen qui est passé de 4,21%, sommet atteint durant les derniers mois de 2023, à 4,13% dès janvier 2024, puis 3,99% en février pour finalement atteindre moins de 4% en mars.
Selon les observateurs du secteur, cette adaptation précoce des banques n’est pas coutumière : « Habituellement, il faut attendre le printemps pour que les établissements financiers ajustent leurs offres. Cette année cependant, une réaction plus rapide a été observée afin de relancer l’octroi des crédits immobiliers dès l’entame de l’an neuf ».
L’espoir renaît pour les emprunteurs
Même les emprunts contractés sur des durées longues bénéficient de cette baisse. En effet, depuis décembre dernier, le recul du taux moyen a été notable même pour les prêts étalés sur 25 ans. Cela représente une aubaine notamment pour les primo-accédants aux revenus modestes ou les familles nombreuses qui voient désormais une majorité de propositions avec un taux inférieur à 4%.
Cette embellie se traduit par une reprise colorée dans la production des crédits. Entre décembre 2023 et mars 2024, une hausse significative de 51,8% a été enregistrée. Une évolution parallèle au nombre de prêts accordés qui montre également une progression encourageante.
Tendance haussière pour l’apport personnel
Mais si la durée moyenne des prêts s’accorde désormais sur quelque 20 ans et 7 mois, reflétant deux mois de moins par rapport au trimestre précédent en 2023, on note aussi un renforcement du niveau d’apport personnel demandé par les établissements financiers. Au premier trimestre 2024, cet apport moyen a grimpé de plus de 60%, comparé à l’époque florissante du dernier trimestre 2019.