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L’eau est une ressource on ne peut plus précieuse. Néanmoins, les réserves mondiales d’eau douce s’amenuisent chaque jour et cette ressource en devient inévitablement plus chère. La récupération des eaux de pluie constitue donc un geste à la fois économique et écologique. Elle correspond à un système de collecte des eaux à l’aval des toitures inabordables et se présente comme une véritable aubaine, autant pour les ménages que pour les professionnels. Découvrez dans ce billet les principaux types de récupérateurs d’eau et les différentes utilisations autorisées pour cette eau.
Quels sont les différents systèmes de récupération d’eau de pluie ?
Il existe plusieurs types de récupérateurs d’eau de pluie. À cet effet, on peut citer :
- Les cuves ou réservoirs aériens ;
- Les cuves enterrées ;
- Les cuves souples
Cependant, il est également possible de recueillir et de stocker l’eau de pluie dans des cuves IBC, dans un bassin creusé soi-même, des pots de fleurs, des seaux ou encore un kit prêt à l’emploi.
La cuve aérienne
Comme l’indique leur nom, les cuves aériennes s’installent en plein air. Ces récupérateurs s’avèrent particulièrement simples à installer. Toutefois, leur plus grand atout reste l’absence de contraintes administratives pour leur installation. Il reste tout de même indispensable de prendre connaissance de la liste des réglementations pour la récupération d’eau de pluie. Il existe en effet des restrictions importantes quant aux utilisations dont peut faire l’objet l’eau de pluie recueillie et stockée par ce mécanisme. Par ailleurs, la cuve aérienne ne représente un dispositif approprié que pour les habitations ou exploitations ne nécessitant pas d’importantes quantités en eau. Ces récipients n’ont en effet qu’une faible contenance, de quelques centaines de litres seulement.
Les cuves enterrées
Plusieurs matières peuvent être utilisées pour la fabrication des cuves à enterrer. L’on distingue essentiellement les cuves en béton et celles en polyéthylène.
Les cuves en béton
Les cuves en polyéthylène comme en béton restent appropriées pour la récupération d’eau pour les maisons passive ou bbc. Celles en béton présentent toutefois l’avantage d’être plus solides. Le béton est en effet un matériau très résistant. Pour l’installation de ce type de récupérateur d’eau, il s’avère indispensable de faire appel à un professionnel. Le béton étant très lourd, il sera en effet particulièrement difficile à manipuler. Toutefois, l’intervention du professionnel aura une influence non négligeable sur le coût total d’installation.
Pourtant, cela reste un investissement intéressant, car une cuve en béton peut être utilisée pendant plusieurs décennies sans être abimée, à condition d’être bien entretenue. Pour ce faire, il faudra surtout appliquer un imperméabilisant sur le récipient une fois tous les 5 ans. Du reste, la cuve doit être entretenue régulièrement afin d’éviter l’apparition de microfissures susceptibles de diminuer son étanchéité. Si la plupart des récupérateurs d’eau doivent être vidés en période hivernale pour éviter le gel de l’eau, cela n’est pas le cas pour les cuves en béton. Le béton se révèle non seulement résistant au gel, mais présente également des propriétés déminéralisantes. Il suffira donc de laisser l’eau de pluie récupérée une quinzaine de minutes environ dans la cuve en béton pour en faire disparaitre tous les minéraux.
À l’occasion de la commande de votre récupérateur en béton, vous aurez deux options. Vous pouvez opter pour une livraison de la cuve en un seul bloc ou vous décider pour une moulure sur place, notamment lorsqu’il s’agit d’une cuve de grande capacité. Par ailleurs, compte tenu du niveau de résistance du béton, il n’y a pas à craindre que le passage des véhicules endommage le dispositif. Dès lors que l’installation de la cuve est réalisée, celle-ci peut être raccordée au réseau de la maison.
Les cuves en polyéthylène
Bien entendu, le polyéthylène représente une matière moins solide que le béton. Néanmoins, il n’en reste pas moins résistant. La cuve en polyéthylène ou PEHD se révèle surtout plus légère et plus simple à manipuler. Vous pourrez donc essayer de l’installer vous-même si vous possédez quelques compétences en bricolage. Le recours à un professionnel reste cependant la meilleure solution.
Avec ce dispositif, il subsiste toutefois un risque de corrosion, car contrairement au béton, le polyéthylène n’enlève pas à l’eau de pluie son acidité. Pour y remédier, il est donc recommandé de poser des parpaings ou des pierres calcaires au fond du bassin. De même, si l’emplacement prévu pour la cuve n’est pas très stable, il vaut mieux poser une dalle en béton avant d’installer le récupérateur d’eau de pluie. Toutefois, même avec cette mesure de précaution, il est préférable d’éviter les passages de véhicules.
Les cuves en béton et les citernes PEHD coûtent généralement entre 2000€ et 8000€. Il faudra toutefois tenir compte du prix d’un éventuel terrassement et des accessoires (pompe, système d’aération, de filtration, de trop-plein…) dans l’évaluation du coût global d’installation.
Les cuves souples
L’utilisation d’une cuve souple permet également de stocker une grande quantité d’eau. Ces réservoirs d’eau sont fabriqués avec de la toile plastifiée. Ils s’avèrent donc tout à fait résistants au gel et aux rayons UV. Les cuves souples sont proposées en plusieurs tailles et capacités. Toutefois, pour l’installation de ce dispositif, vous devrez penser à terrasser l’emplacement de la citerne souple ou à défaut, choisir un terrain plat. Le jardin ou encore le vide sanitaire représentent par exemple des endroits appropriés. Le raccordement de la cuve à la gouttière se fait au moyen d’un collecteur et il faudra équiper la citerne d’un système de pompage pour faciliter la distribution de l’eau.
À quoi peut servir l’eau de pluie stockée ?
Le choix d’un système de récupération et de collecte des eaux de pluie doit surtout être effectué sur la base de l’utilisation envisagée de cette eau.
Dans les lieux habités
De prime abord, il faut dire qu’il est strictement interdit de boire de l’eau de pluie, quel que soit le récupérateur par lequel cette eau a été recueillie ou conservée. Le cycle de l’eau récupère en effet de nombreux éléments polluants de nature bactériologique et chimique. Cette eau n’est donc pas une eau potable en dépit des apparences. Son utilisation reste également proscrite en cuisine et même pour faire la vaisselle. La loi interdit aussi l’utilisation des eaux de pluie pour l’hygiène corporelle. Hormis ces cas, les eaux de pluie peuvent, selon le cas, faire l’objet d’un usage intérieur ou extérieur.
À l’intérieur d’une maison, l’eau de pluie peut servir au remplissage de la chasse d’eau des toilettes ou encore au lavage du sol. Lorsqu’on sait qu’une seule personne utilise environ 1400 litres d’eau par an, juste en tirant la chasse, on comprend de quelle façon l’utilisation de l’eau de pluie peut contribuer à la réduction des factures. Les eaux de pluie peuvent même être utilisées pour laver le linge, pour peu qu’elles soient au préalable désinfectées. Cependant, pour un usage interne, seules les eaux récupérées par une cuve souple ou enterrée sont utilisables. Les eaux recueillies par une cuve aérienne ne peuvent pour leur part servir qu’à un usage à l’extérieur de la maison.
L’utilisation de l’eau de pluie en extérieur ne pose elle aucun problème. Il n’existe aucune restriction à cet effet. L’eau de pluie peut donc être utilisée pour l’arrosage du jardin, le nettoyage de la terrasse ou des outils. L’eau de pluie se révèle en effet plus douce que celle extraite des nappes phréatiques. Son utilisation pour la pelouse et les fleurs du jardin ne présente donc aucun danger. L’eau de pluie peut aussi être utilisée pour laver la voiture ; c’est même l’une de ses utilisations les plus courantes. L’eau de pluie ne contient pas de calcaire. Il n’y a donc aucun risque d’endommager la carrosserie de votre véhicule en vous servant de cette eau. Pour finir, il est aussi possible de remplir sa piscine avec de l’eau de pluie.
Dans les lieux non habités
Outre les habitations, l’eau de pluie peut également être stockée et utilisée dans les exploitations ou les usines, et être utilisée pour les tâches ne nécessitant pas l’utilisation d’une eau potable. Dans une ferme, l’eau de pluie peut par exemple être utilisée pour abreuver des animaux, notamment des vaches. Il faudra toutefois se montrer particulièrement vigilant et veiller à la qualité et à la propreté de l’ensemble du dispositif de récupération et de conservation de l’eau, de peur que les animaux ne soient infectés.
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