Face à l’essor fulgurant des locations de type Airbnb, le marché de l’immobilier français s’ajuste avec l’introduction de nouvelles mesures législatives. Le Sénat vient de voter une série de dispositions visant à restreindre les avantages fiscaux octroyés jusqu’alors aux meublés touristiques et à renforcer la régulation de ce secteur en pleine expansion.
Un consensus parlementaire pour la régulation du marché locatif
La proposition transpartisane, portée initialement par des députés issus tant de la majorité que de l’opposition, a trouvé un écho favorable au sein du Sénat. Ce texte vise à rééquilibrer le marché locatif, particulièrement dans les zones où le parc immobilier traditionnel est menacé par les activités lucratives et moins contraignantes des meublés touristiques.
Des avantages fiscaux dans le viseur du législateur
Jusqu’à présent, les propriétaires louant leurs biens sous forme de meublés touristiques bénéficiaient d’une niche fiscale leur permettant de déclarer une part significativement réduite de leurs revenus locatifs. Face à cette situation jugée inéquitable par rapport aux locations classiques, des ajustements ont été préconisés pour aligner la fiscalité des deux types de location.
Le Sénat modère mais confirme la tendance
Tout en approuvant le principe d’une régulation plus stricte, le Sénat a opté pour une approche modérée. La chambre haute a fait le choix d’un compromis en maintenant un abattement fiscal avantageux pour les meublés touristiques classés, tout en réduisant significativement celui accordé jusqu’alors.
L’enjeu d’un marché immobilier équilibré
Cette décision parlementaire s’inscrit dans un contexte plus large visant à protéger le marché immobilier contre une spéculation excessive et à garantir une offre locative diversifiée répondant aux besoins de longue durée des résidents. Les élus ont ainsi mis en lumière la nécessité d’une politique logement juste et adaptée aux réalités territoriales.
