Le secteur de la rénovation énergétique connaît un nouveau tournant à partir du 15 mai, avec des ajustements notables dans l’octroi des aides financières. Dans une volonté de dynamiser les travaux d’amélioration de l’habitat, le gouvernement opère des modifications significatives au dispositif MaPrimeRénov’, élargissant son accès aux travaux de moindre envergure.
Réforme MaPrimeRénov’: un vent de changement souffle sur les aides
Au premier trimestre, une baisse drastique de 65% des demandes d’aides a été constatée par l’Anah, soulignant un ralentissement préoccupant des projets de rénovation. Pour contrer cette tendance et inciter les propriétaires à engager des travaux, même limités, le gouvernement assouplit sa position et ouvre à nouveau le champ des possibles avec MaPrimeRénov’. Désormais, il est possible d’envisager une isolation ou un remplacement du système de chauffage sans s’engager dans une rénovation globale.
Un gain substantiel pour les propriétaires
L’élargissement du dispositif promet aux propriétaires une aide financière plus conséquente. Prenons l’exemple d’un propriétaire envisageant d’isoler par l’extérieur sa maison de 100 m². Avant le 15 mai, ce dernier n’aurait bénéficié que des certificats d’économies d’énergie (CEE), laissant une charge financière importante à sa responsabilité. Postérieurement à cette date, grâce aux ajustements apportés à MaPrimeRénov’, son reste à charge pourrait être considérablement réduit, allégeant ainsi son investissement initial.
La nécessité d’une action rapide
Il est crucial pour les intéressés de ne pas tarder dans leurs démarches. En effet, les règles relatives aux aides financières étant sujettes à évolution fréquente, cette opportunité pourrait n’être qu’éphémère et se terminer avec la fin de l’année courante.
Une aubaine pour les passoires thermiques
Les propriétaires de biens immobiliers classés F ou G, autrefois exclus du financement des gestes simples pour encourager une rénovation plus complète, se voient désormais réintégrer dans le giron de MaPrimeRénov’. Cependant, transformer ces habitations en modèles d’efficacité énergétique demeure un défi majeur qui nécessite souvent plusieurs interventions.
Choisir les bons travaux pour optimiser la performance énergétique
Certains gestes peuvent être plus efficaces que d’autres pour améliorer la performance énergétique d’un logement. À titre illustratif, l’installation de robinets thermostatiques est simple et peu coûteuse et peut entraîner une diminution notable de la consommation énergétique. Toutefois, il est peu probable que ce seul geste suffise à améliorer significativement l’étiquette DPE du logement. Ainsi, il convient de privilégier les travaux ayant un impact conséquent sur l’amélioration énergétique.