Marché locatif parisien : l’encadrement des loyers à l’épreuve de la réalité

Malgré les dispositifs réglementaires mis en place pour limiter la hausse des loyers dans la capitale, le constat est sans appel : les dépassements des plafonds établis se multiplient, révélant un marché locatif privé sous tension où la loi peine à être respectée.

L’encadrement des loyers, un principe souvent contourné

Un récent examen détaillé de plus de 1 500 annonces immobilières, diffusées sur diverses plateformes spécialisées, a mis en lumière une pratique préoccupante : plus d’un quart des logements proposés à la location affichent un loyer excédant le maximum autorisé par l’encadrement en vigueur. Cette tendance, qui concerne près de 30 % des biens immobiliers disponibles sur le marché parisien, soulève la question de l’efficacité réelle du dispositif d’encadrement.

L’inflation immobilière face aux règles de plafonnement

Selon Geneviève Prandi, directrice de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (OLAP), les divergences observées entre la théorie réglementaire et la pratique du marché sont notamment dues aux biens haut de gamme, qui peinent à trouver preneurs et se retrouvent souvent annoncés au-delà du seuil légal. Une inflation notoire des dépassements moyens a également été enregistrée, passant de 137 euros mensuels en 2020 à environ 190 euros en 2023.

L’écart entre professionnels et propriétaires particuliers

Bien que la loi s’applique indifféremment aux agences et aux particuliers, les analyses montrent que ces derniers sont plus susceptibles d’enfreindre les règles d’encadrement sur les plateformes sans intermédiation comme Leboncoin ou PAP. Cette situation témoigne d’un besoin accru d’information et d’accompagnement pour garantir le respect du cadre légal.

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