Face à la tension immobilière et à l’essor des plateformes de location de courte durée, le Sénat se penche sur un projet de loi aux visées régulatrices. En ligne de mire : les pratiques d’acteurs comme Airbnb, véritables acteurs du marché locatif contemporain.
L’enjeu d’une meilleure régulation locale
Le texte législatif discuté au Sénat entend renforcer le pouvoir des maires dans la lutte contre la prolifération des meublés touristiques qui participe à l’exacerbation de la crise du logement. Cette proposition transpartisane pourrait marquer un tournant dans la gouvernance locale de l’hébergement touristique.
Une niche fiscale dans le viseur
Au cœur du débat, une question fiscale épineuse : celle de l’abattement sur les revenus tirés des locations touristiques. Les élus s’accordent sur une nécessité de révision, envisageant une réduction significative pour limiter les incitations spéculatives.
Des mesures pour endiguer la spéculation immobilière
Certains parlementaires mettent en avant des amendements visant à contrôler plus strictement les changements d’usage des logements. Dans certaines zones particulièrement tendues, ils proposent d’imposer aux propriétaires la création d’un logement longue durée pour chaque transformation en meublé touristique.
Clarification gouvernementale et position d’Airbnb
Tandis que le gouvernement doit préciser sa position, Airbnb appelle à des mesures plus ciblées. La plateforme critique notamment les restrictions potentielles sur la durée maximale de location annuelle pour les résidences principales.
Réguler sans nuire : un équilibre à trouver
En définitive, cette proposition législative pourrait contribuer à ramener sur le marché locatif traditionnel certains biens jusqu’alors dédiés au tourisme. Une avancée saluée par plusieurs élus inquiets de voir leur ville perdre son âme sous l’effet d’une spéculation galopante.