La relation entre locataires et propriétaires est régie par des droits et des devoirs mutuels, dont l’entretien du logement loué constitue un aspect essentiel. Récemment, une affaire judiciaire a mis en lumière les obligations d’un locataire ayant remis les clés d’un bien immobilier dans un état jugé inacceptable.
Une restitution en mauvais état peut coûter cher
La loi française est claire quant aux responsabilités qui incombent au locataire durant la période de location. Au-delà des loyers et des charges régulièrement acquittés, le locataire se doit de maintenir le logement dans un bon état. Or, que se passe-t-il lorsque celui-ci manque à cette obligation ? Un cas récent, porté devant la Cour de cassation, illustre cette problématique. Une propriété restituée malmenée et dégradée a entraîné pour son locataire non seulement une pénalité financière mais également la charge de loyers supplémentaires, le temps nécessaire aux réparations.
La jurisprudence confirme les obligations du locataire
Dans cet épisode malheureux pour le bailleur, il a été déterminé que la période requise pour remettre le logement en état avait empêché la revente immédiate du bien. La justice a donc statué en faveur du propriétaire pour le dédommagement de ce préjudice. Toutefois, la compensation financière n’a pas été calculée sur une hypothétique vente instantanée post-départ du locataire mais sur une estimation modérée tenant compte du retard induit par les travaux.
Conformément à la loi de 1989, qui encadre les rapports entre bailleurs et preneurs, le locataire est tenu responsable des dommages constatés lors de son départ, en se basant sur une comparaison entre l’état des lieux d’entrée et celui de sortie. Cette responsabilité est toutefois écartée si les dommages relèvent de l’usure normale ou s’ils sont dus à des circonstances exceptionnelles telles qu’une force majeure ou une faute imputable au propriétaire.