The Line: Quand l’ambition rencontre la réalité du développement durable

Le projet de ville futuriste « The Line » en Arabie saoudite, longtemps dépeint comme une prouesse architecturale et environnementale, semble désormais confronter ses promesses à la complexité de leur réalisation. Annoncé avec faste comme une révolution urbaine, le prince héritier Mohammed Ben Salmane doit désormais faire face à des retards significatifs et à un ajustement drastique de ses objectifs initiaux.

Des ambitions revisitées face aux défis techniques et écologiques

Une source proche du dossier a révélé que contrairement aux 1,5 million de résidents escomptés pour 2030, on s’attendrait plutôt à une population de 300.000 âmes. Les 170 kilomètres linéaires imaginés se verraient réduits à une portion congrue de 2,4 kilomètres achevés d’ici 2024, soit moins d’1,4% du projet total. Devant ces chiffres revus à la baisse, les représentants de Neom et du Fonds d’investissement public restent muets.

The Line: un projet pharaonique aux multiples facettes

La vision initiale promettait une mégalopole étirée sur 170 km capable d’accueillir jusqu’à 9 millions d’habitants dans un cadre où innovation et durabilité seraient les maîtres mots. La ville devait s’étendre horizontalement sur seulement 34 kilomètres carrés pour minimiser son impact environnemental tout en répondant aux crises d’habitabilité contemporaines.

La conception utopique d’une ville sans empreinte carbone

L’éco-conception était au cœur du projet, avec l’idée audacieuse d’une ville ne générant aucune émission carbone. L’urbanisme envisagé respectait le principe de la ville du quart d’heure où toutes les commodités essentielles seraient accessibles en moins de quinze minutes à pied. Les déplacements internes devaient être assurés par un train express ultra-rapide reliant les deux extrémités en vingt minutes seulement.

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Une biodiversité préservée entre mirages urbains et réalités technologiques

Toits verdoyants, ferme verticale et alimentation énergétique entièrement renouvelable constituaient les promesses d’un havre biodiversifié au milieu des sables. L’intelligence artificielle devait orchestrer l’ensemble des services urbains mais sans précision sur ses implications pour la vie privée ou le fonctionnement social au sein de cette cité avant-gardiste.

Des enjeux environnementaux sous haute surveillance

Même avant son émergence physique, The Line suscitait déjà des interrogations quant à sa faisabilité dans un pays où l’or noir reste roi. Si l’autonomie fonctionnelle promise pourrait réduire considérablement les émissions carbones directes de la ville, la construction même de cette gigantesque infrastructure soulève des préoccupations écologiques majeures.

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